Le Burkina Faso: Côté voyage
- 04 au 11 février : Ouagadougou et Ouhigouya
Comme d’habitude, on arrive à 1h00 du mat’ à l’aéroport de la capitale du « pays des hommes intègres » avec cette fois ci une bonne surprise : on ne saut fait pas « sauter dessus » par une horde de taximan ! On est étonnés par la tranquillité et le niveau de développement de cette ville et c’est sans l’ombre d’une appréhension qu’on part 2 jours plus tard pour Ouahigouya, au Nord du Pays, où l’on doit passer tout notre séjour avec l’association Progressons Ensemble (APE) pour d’une part qu’ils nous aident pour nos recherches sur l’eau et d’autre part qu’on les aide sur leurs projets.
Les débuts sont prometteurs : on passe tout notre temps avec le secrétaire Amadé, un joyeux drille qui nous raconte plein de légendes et Moussa, notre chauffeur dans la Mercedes du président Ismaël. On assiste à la finale de la Coupe d’Afrique des Nations à laquelle participent pour la première fois les étalons, équipe du Burkina Faso. Malgré leur défaite, nous assistons à un bel engouement populaire.
Entre visites de travail et touristiques, on s’amuse bien malgré le fait que même si on insiste chaque jour pour connaître les coûts du séjour (logement, déplacement, guidage, gardiennage) ils font la sourde oreille. Au bout de 4 jours, on parvient finalement à obtenir les informations tant attendues de la bouche du président :
- 7.50€/jour pour le gardien (qu’ils ont pris sans notre avis pour garder la maison nuit et jour)
- 7.50€/jour pour la maison (qui appartient au président mais qu’il n’arrive pas à louer vu le coût, il nous fait payer ce coût là !)
- 45€/jour pour la voiture (soit les 2/3 du salaire mensuel d’un fonctionnaire – et oui, soit disant qu’elle n’appartient pas vraiment au président, il l’aurait louée)
On tombe vraiment de haut alors qu’on leur faisait confiance ayant déjà insisté sur le fait qu’on ai un petit budget. Dire que si on avait pas insisté pour connaître les coûts on se serait retrouvés à devoir payer 900€ pour 4 jours de visites et 10 de bénévolat !! D’autant que lorsqu’on demande à Amadé ce qu’il ferait devant notre situation, il répond qu’il plierait bagages ! On écoute son « conseil » et partons immédiatement pour Bobo Dioulasso dans un mélange de déception et d’énervement ! On a encore une fois fait l’expérience de l’assimilation blancs = distributeurs de billets pour la grande majorité des gens ici.
- Du 12 au 24 février : Bobo Dioulasso et retour sur Ouagadougou
On apprend à nos dépends qu’aucun moment de faiblesse n’et permis dans les lieux touristiques. Harcelés par les vendeurs de souvenirs et encore énervés de notre précédente mésaventure, on répond à certains « artistes » par le mépris. On se retrouve insultés et carrément menacés de mort ! Il faut vraiment qu’on reprenne le dessus sans quoi notre séjour va se transformer en véritable calvaire ! On décide de louer une moto et de parcourir tranquillement les environs ! Bingo ! Le cercle vertueux se met en marche : on rencontre un groupe de français ave qui on passe une soirée sympa. D’ailleurs on se rend compte que Thibaut avait passé 3 jours de pirogue à Madagascar il y a 5 ans avec l’un d’entre eux ! On passe ensuite 5 jours dans un campement au bord d’un lac à hippopotames où on rencontre Laurence, une roots féministe autostoppeuse de 50 ans qui vit du RSA dans une caravane dans l’Indre. De là, on visite les environs (cascades, montagnes, lacs et forêts). Pour l'anecdote glamour, Thibaut se réveille un matin avec 31 piqures sur les fesses!! Au banc des accusés: les moustiques, les araignées et Marion. Malgré une enquête approfondie, le coupable court toujours!!
Marion, fan de nénuphares
| Les hippos!!! |
On rentre à Ouagadougou 2 jours avant de prendre l'avion. Ici, rebelotte en terme de rencontre insolite: cette fois-ci, on a le droit à un vieux français, vivant 2 mois au Burkina et 2 mois en France, et cultivant des cyanobactéries ici pour les revendre 150 €/kg en France. Mais la principale particularité du gaillard demeure le fait qu'il soit... polygame: une femme de 60 balais en France et une de 25 ans au Burkina (il envisage d'en prendre une troisième!!!). Bref, drôle de loustic!!! Pour notre dernière soirée sur Ouaga, on assiste à la cérémonie d'ouverture du FESPACO (Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou).
Suite à certaines mésaventures, le Burkina nous laisse finalement un souvenir plutôt mitigé qui contraste avec l'impression ressentie par d'autres touristes rencontrés...
Direction le Mozambique!!
Côté hébergement:
Type d'hébergement | Hôtel | Chez l'habitant | Tour d'ivoire avec gardien | campement |
Nb de nuits | 12 | 1 | 4 | 4 |